Le saint, le moine et le paysan

Le saint, le moine et le paysan. Voilà trois figures de lʼhomme byzantin auxquelles Michel Kaplan, au long dʼune carrière menée à lʼuniversité Paris 1 Panthéon-Sorbonne de 1969 à 2015, aura consacré une part notable de ses recherches. Professeur dʼhistoire byzantine depuis 1988 à la suite de Paul Lemerle et dʼHélène Ahrweiler, Michel Kaplan a porté haut les couleurs du byzantinisme français. Historien du monde rural ouvert aux sources religieuses, enseignant soucieux de ses étudiants quʼil a su entraîner dans son sillage, promoteur de Byzance aux concours nationaux de lʼenseignement du second degré et du supérieur, homme de convictions et de pouvoir qui présida au destin de son université de 1999 à 2004, passeur enfin dʼune discipline exigeante vers un public averti ou simplement curieux de Tout lʼor de Byzance (1991) : cʼest à plus dʼun titre quʼil a semblé nécessaire de présenter à Michel Kaplan, pour ses 70 ans, un volume dʼhommage. Ces 35 contributions, que les éditeurs ont voulues substantielles et fondées sur des sources neuves ou reprises à nouveaux frais, sont lʼœuvre dʼélèves, de collègues français et étrangers, dʼamis et de compagnons de route dont les préoccupations répondent aux intérêts du dédicataire. De lʼAntiquité tardive au monde des Paléologues, de la campagne à la ville, de lʼimpératrice à la moniale et de lʼempereur à lʼévêque, de la monnaie à lʼicône mais aussi de lʼItalie à la Géorgie, chaque lecteur trouvera dans ce volume au moins une réponse supplémentaire à la question que Michel Kaplan vient à nouveau de nous poser : Pourquoi Byzance ? Un empire de onze siècles (2016).
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